4 H 1-502 - Abbaye de Sixt - [milieu 12ème]-1875 Extrait : ... sous-série 6 C : Tabellion sarde (1697-1796). Et plus spécifiquement ... Sous-série VI C : Tabellion sarde (1697-1796) VI ... jugements, acte notarié, extraits du cadastre de la commune, citation à ... Présentation du contenu : Le fonds couvre une période allant du milieu du XIIe siècle jusqu'en 1875. Les documents qui constituent l'essentiel de ce fonds sont des actes liés à la gestion du temporel (rente, baux, …) ainsi que des actions en justice, à la fois contre la collégiale de Samoëns et contre des paroissiens de Sixt. Ils peuvent donc nous donner une image tronquée et déformée des relations que les clercs pouvaient entretenir avec leurs contemporains. Il recèle toutefois quelques documents remarquables tels le fragment de la bulle d'Adrien IV, un vidimus d'Amédée VIII, premier duc de Savoie, le contrat d'affranchissement de la communauté d'habitants de Sixt, une copie de visite pastorale de François de Sales, etc. Présentation du producteur : Saint Augustin, évêque d'Hippone (Annaba, nord-est de l'Algérie), réunit autour de lui quelques prêtres et organise leur vie en communauté : il s'agit de se grouper pour s'entraider spirituellement sans exclure les rapports avec le monde extérieur, ce qui constitue une différence majeure avec le monachisme qui implique un retrait du monde pour se consacrer à l'ascèse et à la prière. Au XIIe siècle, les créations de communautés canoniales sont particulièrement nombreuses. Ces communautés observent la règle de saint Augustin, d'où la dénomination de chanoines de saint Augustin. Les chanoines sont soumis à des obligations de piété (offices), de vie commune, d'obéissance au chef de la communauté, de pauvreté et de chasteté car la plupart d'entre eux sont des prêtres. Ils ont aussi le souci de satisfaire les besoins spirituels des groupes humains environnants (prédication, enseignement, encadrement des fidèles…). Certains établissements rayonnent sur d'autres ou font naître des réseaux. L'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, dans le Valais suisse, alors même qu'elle ne suit pas encore la règle de saint Augustin, décide vers la fin du XIe siècle de fonder une filiale dans la vallée d'Abondance. Avant le milieu du XIIe siècle, ce simple prieuré est élevé au rang d'abbaye et ses religieux adoptent la règle des chanoines de saint Augustin. Elle devient rapidement prestigieuse et ce rayonnement se manifeste notamment par la fondation de deux abbayes de chanoines réguliers, une dans le Faucigny, Sixt (1140-1144) puis une dans le Genevois, Entremont (1154). À l'origine de l'abbaye de Sixt, une donation : Aymon, seigneur de Faucigny, donne à l'abbaye d'Abondance, où son frère Ponce s'est retiré de «vastes territoires sauvages et incultes à la source du Giffre (1) ». Quelques années plus tard, vers 1130, Ponce, accompagné d'autres religieux, se rend dans la vallée du Giffre pour fonder l'abbaye de Sixt qu'il place sous le vocable de l'Annonciation de la Sainte Vierge (2) et en devint le premier abbé. « Ils s'installent tout d'abord près du confluent du Giffre inférieur et du Giffre supérieur ; puis le premier bâtiment ayant été détruit par les eaux, le monastère se fixe définitivement du côté droit du Giffre supérieur».(3) Les bâtiments abbatiaux sont édifiés entre 1140 et 1144, et Ponce de Faucigny devient le premier abbé du monastère qui est donc régi par la règle de Saint-Augustin, de même qu'Abondance ou Saint-Maurice d'Agaune (4). Rapidement, le monastère acquit une quasi-indépendance par rapport à son abbaye-mère grâce des accords passés en 1144, puis en 1160-1161. Mais cela ne l'empêche pas pour autant de conserver des liens, y compris des liens hiérarchiques, tant avec l'abbaye d'Abondance qu'avec celle de Saint-Maurice-d'Agaune, ce qui implique que des documents relatifs à Sixt figurent dans les archives des deux abbayes-mères. Dès 1155, une bulle du pape Adrien IV place l'abbaye de Sixt et ses biens sous la protection du Saint-Siège. En 1167, l'évêque de Genève, Ardicius, autre frère de Ponce, donne à l'abbaye l'église de Samoëns avec le droit d'y instituer le curé. Celui-ci est d'ailleurs longtemps un religieux de Sixt. Au fil du temps, leurs possessions ne cessent de s'agrandir. En 1204, une bulle du pape Innocent III, confirme les biens de l'abbaye depuis Vallon et le Béné jusqu'aux alpes de Passy et jusqu'aux alpes d'Agaune en Valais, mais aussi l'alpe de Sales, l'église du Mont Saxonnex avec la dîme et toutes les dépendances, les dîmes d'Aloz, de Mieussy, de Grannoëx, etc… Si on ne peut pas parler de moines défricheurs dans leur cas, il est à noter qu'une fois installés les chanoines de Sixt, comme ceux de Chamonix, jouent un rôle non négligeable dans le peuplement de leurs vallées en y faisant venir des colons et en leur confiant des lieux inhospitaliers à défricher (5). En six siècles et demi d'existence, trente-quatre abbés se succèdent à la tête de l'abbaye. Ils ont en commun d'appartenir à des familles nobles qui sont très souvent de la région, surtout en ce qui concerne les vingt premiers, qui sont des abbés conventuels. Autrement dit, ils sont choisis au sein même des membres de la communauté par les chanoines réunis en chapitre. A partir de 1469, les abbés de Sixt sont nommés par le souverain, ce sont alors des abbés commendataires. C'est généralement à partir de cette période que l'on s'accorde à parler d'un « aimable laisser-aller » dans l'observance de la règle de Saint-Augustin. Cela leur vaut d'ailleurs cinq visites de l'évêque de Genève, François de Sales, entre 1603 et 1620. Pendant plusieurs siècles l'abbaye prospère jusqu'à ce que la Révolution française ne mette un terme à l'activité religieuse dans la vallée. Mais l'activité notariale relevée dans le tabellion de Cluses semble montrer que les chanoines sont toujours à Sixt en avril 1793, ce n'est donc qu'après cette date qu'ils sont contraints de prendre le chemin de l'exil. Seul le chanoine Joseph Poncet reste à l'abbaye : il est âgé de plus de 80 ans, et les registres de délibérations communales (E dépôt 273/1 D 2) le décrivent « dans un état absolu de décrépitude et retombé dans l'enfance ». Après leur départ, la municipalité et l'administration du district de Cluses gèrent les biens de l'abbaye. Les vins de la cave de l'abbaye sont les premiers à être vendus aux enchères, mais après un cambriolage (vol d'objets liturgiques en argent), la commune décide de vendre rapidement le reste des meubles, dont un commissaire du district prépare l'estimation. En 1794, les biens immobiliers et mobiliers de l'abbaye sont mis en vente comme biens nationaux par le département du Mont-Blanc(6). Toutes les possessions de l'Église (bâtiments, objets, terres agricoles, bois et forêts) sont déclarés Biens nationaux par le décret du 2 novembre 1789. L'objectif de cette confiscation est double : il s'agit d'une part de priver l'Église de sa puissance foncière mais surtout de vendre ces biens pour rembourser les emprunts contractés par l'État, financièrement en faillite au moment de la Révolution. Les biens nationaux sont donc destinés en priorité aux particuliers qui ont prêté de l'argent à l'État, c'est-à-dire surtout des membres de la bourgeoisie et non aux fermiers. Le 27 mai 1796 Pierre Milleret s'en porte acquéreur pour 40 379 livres et 10 sols, par acte du 5 fructidor an IV (22 août 1796). L'année d'après, il revend des parcelles à des habitants de Sixt. Par la suite, l'abbaye est peu à peu convertie en auberge au fur et à mesure des transactions immobilières. En 1805, le bâtiment principal de l'abbaye devient pour une part la propriété d'André Cochet et de l'autre celle de Marie-Joseph Joënnoz. Une partie est acquise, en 1809, par Albanis Beaumont, ingénieur désireux de relancer l'activité minière. L'autre partie reste aux aubergistes Cochet avant d'être achetée à la fin du XIXe siècle par la famille Rannaud qui tient l'Hôtel du Fer à Cheval et de l'abbaye. Fermé il y a quelques années, le bâtiment est acquis en l'an 2000 par le département de la Haute-Savoie qui se propose d'y installer un lieu dédié à l'explication des liens complexes qui lient les habitants de cette vallée alpine à leur environnement. Ce projet transfrontalier «PHENIX, Renaissance des patrimoines» vise à développer un projet culturel, environnemental et touristique dans les bâtiments de l'ancienne abbaye de Sixt-Fer-à-Cheval. (1) RANNAUD, Marie (Abbé), Histoire de Sixt. Abbaye-paroisse-commune, Taninges, Impr. Lison, 1985, p.6. Ces termes « sauvages et incultes », bien que sûrement appropriés pour la vallée en question, sont aussi une référence à des topoï bibliques qui rappelle bien évidement l'idéal du désert que les cisterciens promouvaient dans les mêmes années. Cf. : LE GOFF, Jacques, « Le désert-forêt dans l'Occident médiéval », dans Traverses, 19, 1980, p. 22-33, repris dans LE GOFF, Jacques, L'Imaginaire médiéval, Paris, 1985, p. 59-75. Ou encore THOMASSET, Claude, JAMES RAOUL, Danièle (dir.), La montagne dans le texte médiéval. Entre mythe et réalité, Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, 2000. (2) Voir la monographie sur Sixt faite par l'abbé Marie Rannaud de 1916. Il retrace l'histoire de Sixt et plus particulièrement de l'abbaye à partir des archives qu'il a pu regrouper. Il ne s'agit pas véritablement d'une monographie mais plutôt d'un recueil de documents. (3) CARRIER, Nicolas, La vie montagnarde en Faucigny à la fin du Moyen Age. Economie et société Fin XIIIème - Début XVIème siècle, Paris, L'Harmattan, 2011, p.28. (4) Pour plus de détail : RANNAUD, Marie (Abbé), Le bienheureux Ponce de Faucigny, fondateur de l'abbaye de Sixt : sa vie, son culte, Genève, Imp. du courrier de Genève, 1905. (5) CARRIER, Nicolas, « Les moines et la montagne en Savoie du Nord (XIème-XVème siècle) », dans Actes des congrès de la Société des Historiens Médiévistes de l'Enseignement Supérieur Public (SHMESP), Montagnes médiévales, Chambéry, 2003, n°34, Paris, Publications de la Sorbonne, 2004, pp.221-239. Ainsi que MOUTHON, Fabrice, «Moines et paysans sur les alpages de Savoie (XIème -XIIIème siècles) : mythes et réalité », dans Cahiers d'histoire, XLVI/4 (2001), pp.9-23. (6) Voir la sous-série 1 Q des ADS et des ADHS se rapportant à la vente des biens nationaux. Ainsi que RANNAUD, Marie (Abbé), Histoire de Sixt… p. 412 à 442. Historique de la conservation : Au jour le jour, les chanoines produisent et conservent deux grandes catégories de documents. Les uns concernent l'organisation interne et la vie spirituelle de la communauté ; les autres concernent tous les rapports que peuvent avoir les chanoines avec le dehors (gestion domaniale, avec actes notariés tels que ventes, achats, prêts, rentes, baux, différents avec les communautés villageoises). Il ne reste rien ou presque de la première catégorie. Les autres ont eu plus de chances de nous parvenir notamment parce qu'elles étaient rédigées en double, un exemplaire pour le couvent et le second qui restait chez le notaire. Conservées dans l'abbaye du temps des chanoines, le parcours de ces archives devient un peu plus chaotique par la suite et les interrogations restent nombreuses quant aux mouvements du fonds pour le XIXe siècle et une partie du XXe. Nous ne possédions qu'une part restreinte de ce qu'ont pu être les archives de l'abbaye sizère. Nous le savons parce que nous ne possédons pas moins de six inventaires qui permettent de nous éclairer sur l'évolution du fonds et des biens de l'abbaye : 1646 et 1670, 1714(1) et 1732(2), 1729 et 1754(3). Les deux premiers inventaires, rédigés à la mort des abbés Humbert de Mouxy (1646) et Pierre de Bellegarde (1670), sont conservés aux Archives départementales de la Savoie, dans le fonds du Sénat de Savoie (4). L'inventaire des titres de la communauté de l'abbaye de Sixt fait en 1714 renseigne sur le mode de classement des archives qu'employaient les chanoines. Les titres étaient regroupés dans des tiroirs marqués d'une lettre(5), approximativement par thème, et à l'intérieur desquels ils étaient numérotés et rangés dans un ordre plus ou moins chronologique. On peut parfois avoir des extraits d'actes importants comme pour la bulle d'Adrien IV de 1155. Une rapide analyse d'un tiroir, le C qui contenait les fondations dans l'église et les chapelles, avec les actes qui sont dans le fonds montre, par exemple, que dans ce cas précis moins de 10 % des archives nous sont parvenus. Les chiffres sont un peu plus élevés (entre 10 et 20 %) lorsque l'on cherche à retrouver les actes qui se trouvaient dans le tiroir I qui regroupait les papiers de procédures, notamment avec les religieux de Samoëns au sujet des prémices. En donnant une fourchette de 10 à 20 documents pour les 14 sacs de procédures, en plus des 70 documents qui semblent seuls, on obtiendrait environ 210 à 350 documents dans ce tiroir et il n'en reste aujourd'hui plus qu'une quarantaine. Il est à noter que l'on retrouve sur certains documents une cotation à trois lettres (MMM ou NNN) qui pour le moment ne renvoit à aucun inventaire connu, toutefois l'écriture ressemble à celle de l'inventaire de 1714 et laisserait à penser qu'il y aurait eu un autre inventaire, rédigé par le même chanoine. L'inventaire de 1732 quant à lui comprend l'inventaire des biens, des rentes constituées, des fondations, donations ou menses conventuelles (depuis 1600), l'inventaire des prébendes et revenus de la manse annuelle, l'état des biens acquis et les inventaires de l'économie (de 1733 à 1791). Il est donc très utile pour dresser une photographie de ce que pouvaient être les biens mobiliers des chanoines au cours du XVIIIe siècle. L'abbé Gavard publia l'Inventaire des archives de l'abbaye dressé en 1729, complété en 1754 et dont la copie authentique se trouve dans les registres du Tabellion de Cluses (6). Il a été fait par le notaire François-Joseph Duboin à la demande de l'intendant de la province de Faucigny, le chevalier de Favier, le 11 mai 1729. On recense alors « 608 tittres et écrittures » que l'abbé Charles-Joseph de Valpergue s'engage à conserver dans les Archives de l'abbaye « situées sur le cloître, à côté de l'église, ray-terre dans une crotte fermant à une clef et dans laquelle on ne peut entrer sans passer par deux ou trois autres crottes dont la première ferme avec une clef à une simple porte de sapin, près de l'entrée de l'église, du côté du cloître, à voûte plate, la seconde crotte étant à une seule porte double de peuplier fermant à deux clefs, à voûte en bonnet, et la troisième crotte qui sont les archives où sont été mises les dites écrittures et tittres, fermant aussy à une porte double de peuplier à une seule clef, la voute de laquelle et archives étant aussy à bonnet, et toutes les trois crottes à une fenêtre chacune barrées et croisées de fer, lesquelles archives ayant trouvé beaucoup humide, ledit seigneur abbé pour plus grande conservation des dits tittres auroit promis, ainsi que par le présent il promet de faire établir d'autres archives en bon état, pour y mettre dans le terme de cinq mois les dites écrittures qu'il se soumet à conserver au profit de la dite abbaye ». Cette longue description nous montre bien qu'un soin particulier était porté à la sauvegarde des archives de l'abbaye, ne serait-ce que par la reproduction des actes abîmés mais aussi par le lieu où elles étaient détenues. Le 13 septembre 1754, un autre notaire, Charles-Octavien Perrin poursuit le travail de son confrère en écrivant un verbal de revêtissement de l'inventaire des titres. Cette fois-ci il raconte qu'il a été conduit « dans les archives fermant à trois clefs, dont l'une étoit entre les mains du dit Révérend Seigneur abbé et les autres entre celles des Révérends religieux, où étant assisté du dit Révérend Seigneur, du Révérend Seigneur Claude-Louis Estivent, religieux et sous-prieur et des témoins cy-après ». Sa reprise des actes est assez courte puisqu'il n'inventorie que 58 actes. Il est possible que des documents aient été détruits en raison des mauvaises conditions de conservation des archives ou encore lors de l'incendie qui frappe l'abbaye en 1680. Mais l'appauvrissement et la dispersion des archives comme de la bibliothèque(7) s'accentuent lors de la Révolution française. L'abolition de l'Ancien Régime s'accompagne du séquestre des papiers des communautés religieuses (loi du 5 novembre 1790). Un tri est opéré, déterminé par l'utilité des documents séquestrés : destruction immédiate des titres purement féodaux, conservation des titres de propriété. C'est aussi l'occasion de détournements et soustractions d'archives, qui sont réutilisées à d'autres fins ou encore dispersées par des marchands d'autographes au cours du XIXe siècle. Au moment des vols, les archives se trouvent dans une garde-robe proche de la sacristie. Un inventaire partiel des archives est réalisé (4 L 142) : seuls les comptes et rentes intéressent le district. Des personnes du district écrivent que « plusieurs autres vieux titres et papiers qui n'ont pas paru d'une grande utilité et lesquels ont été renfermés dans une boîte ». Le 29 décembre 1793, une partie des archives de l'abbaye sont inventoriées et transportées à Cluses. Une toute petite partie de ces archives confisquées finit par entrer aux Archives départementales, avec des fragments d'archives provenant d'autres communautés religieuses du département, elles aussi supprimées à la Révolution. Ces fragments sont classées dans la série H des Archives départementales dans les années 1930. Il est possible qu'une partie des archives soit restée dans l'abbaye et que des particuliers aient pu récupérer quelques manuscrits ou livres pendant cette période. Il est également possible que les chanoines aient emporté certains documents ou encore que des archives aient été détruites. Pour finir, en 2011, le service archéologique du département de Haute-Savoie redécouvre ces archives dans des porte-folios des années 1860, regroupées par paquets (8), « classées par travées et rayons sur un pan de mur dans une pièce du presbytère selon un code associant lettres et chiffres. Les lettres désignant les travées de gauche à droite et les chiffres, les rayons de bas en haut. Ce classement à été établi à l'occasion d'un travail mené par Messieurs Jean Monet et Jean-José Richard-Pomet au début des années 1990». Cette redécouverte après presque un siècle d'hibernation, la dernière vraie étude sur l'abbaye remontant à celle de l'abbé Rannaud, va permettre de renouveler les études sur ce fonds, témoin de l'histoire monastique de la Haute-Savoie. (1) Dans le fonds de l'abbaye (4 H 8). (2) Dans le fonds de l'abbaye (4 H 5). (3) Inventaires publiées par GAVARD, Adrien (Abbé), Les archives de l'abbaye de Sixt avant la Révolution. Inventaire inédits de 1729 et 1754 publiés avec une introduction et des notes, Annecy, 1911. (4) Le premier inventaire, datant de 1646, a été écrit par le secrétaire au Sénat, Doche, à la suite de la mort de l'abbé Humbert de Mouxy. Le suivant, de décembre 1670, à été rédigé par le sénateur de La Forest, à la suite du décès de l'abbé Pierre de Bellegarde. (5) Une note à côté de la lettre indique sa localisation. Par exemple «Tiroir A : qui est le plus bas du côté de la fenêtre à droite». (6) Voir la sous-série 6 C : Tabellion sarde (1697-1796). Et plus spécifiquement 6 C 1572 Tabellion de Cluses.1729, fol.596 : Inventaire de tous les effets de l'abbaye de Sixt. (7) L'inventaire de 1714 fait état de 365 auteurs et 556 volumes dans la bibliothèque et seuls 18 sont aux ADHS. A propos de la bibliothèque voir la publication d'un catalogue en 1865 à l'occasion d'une vente de livre et manuscrits provenant du monastère : Catalogue de livres anciens provenant de l'ancienne abbaye de Sixt en Faucigny (Haute-Savoie) et de la bibliothèque de feu M. L... G...., ancien archiviste du Nord, Paris, A. Claudin, 1865. Je renvoie aussi à GAVARD, Adrien (Abbé), L'Obituaire de l'abbaye de Sixt, Texte inédit publié avec une introduction et des notes, Annecy, Imp. Commerciale, 1913. Il nous renseigne sur ce petit in-folio de 116 feuilles en parchemin, relié d'ais en bois recouvert de veau, qu'il a retrouvé à la Bibliothèque publique et universitaire de Genève. (8) Certains documents avaient été plié en 4, voire plus, de façon à épouser la taille des porte-folios. Certains avaient même été cousus ensembles ce qui fait qu'en l'état on ne pouvait pas les consulter. Ces paquets ont été constitués de manière artificielle au XIXe siècle, très probablement pour des procédures judiciaires. Bibliographie : Dans cette bibliographie, outre les livres consacrés à Sixt et son abbaye, sont indiqués des ouvrages généraux sur la vie religieuse et les chanoines, mais aussi sur Samoëns et son histoire puisque les deux villages sont liés dans le fonds, aussi bien par la présence importante d'actes faits par des notaires septimontains que par les témoignages de la relation houleuse entre les deux maisons de religieux. Ouvrages généraux : GERHARDS, Agnès, Dictionnaire historique des ordres religieux, Paris, Fayard, 1998. [Bib 5572] HASQUENOPH, Sophie, Histoire des ordres et congrégations religieuses, Lonrai, Champs Vallon, 2009. PACAUT, Marcel, Les ordres monastiques et religieux au Moyen-Age, Paris, Nathan, 1970. PARISSE, Michel, (Textes réunis par), Les Chanoines réguliers. 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