Notice descriptive

230 J 1-120 - Archives de la famille Béné-Ruphy - 1449-1887  

  • Historique de la conservation

    Les archives ont été conservées dans une maison bourgeoise de Saint-Jeoire, appelée clos Ruphy, qui fut la résidence historique de la famille Béné. Il s'agit d'une ancienne demeure du XVIIIe siècle, portant le nom d'un célèbre avocat au sénat d'Annecy, Scipion Ruphy, qui en est devenu propriétaire en 1833 suite à son mariage avec Marie-Aspasie Béné. Une de leurs filles, Aline Ruphy, épouse de Francisque Frèrejean, hérita de la résidence, avant que celle-ci ne fut vendue par sa fille, Yvonne-Pierrette Frèrejean, épouse du baron Gabriel de Dianous de La Perrotine, à la commune de Saint-Jeoire en 1973.

    Suite à cette acquisition, il fut retrouvé un lot de vieux papiers : à l'initiative de Georges Béné, professeur de physique expérimentale aux Universités de Genève et de Grenoble, conseiller municipal à Saint-Jeoire pendant 12 ans, le fonds fut déposé aux archives communales et demeura à la mairie jusqu'à son entrée aux Archives départementales.

  • Présentation du producteur

    Originaire de Saint-Jeoire, la famille Béné se distingue par la notabilité de ses membres. Ils remplirent, parfois cumulèrent, de nombreuses fonctions comme celles de syndics, rénovateurs d'extentes, fermiers des bancs à sel, châtelains ou hommes d'affaires des nobles de la Fléchère... Mais l'origine de leur ascension sociale, ils la doivent à l'exercice de la charge de notaire.

    Tenant les rênes de la vie locale, la famille bénéficie en outre d'une excellente réputation dans le duché : selon Jean Nicolas « la dte famille n'a jamais été bien riche, ni bien pauvre mais a toujours vecu dans une certaine aisance, et une honnête mediocrite, et par contre a toujours joui d'une estime generale et non seulement dans la susdte commune mais encore dans tous les environs ».

    Les premiers individus de la lignée identifiés à Saint-Jeoire sont qualifiés de bourgeois dès le XVIe siècle. Il faut toutefois attendre le siècle suivant pour voir Jean et Nicolas Béné faire profession de notaire. Un minutier de 1524 est toutefois attribué à un membre de la famille, sans qu'il soit clairement identifié (2 E 9175). Jean et Nicolas transmirent cette charge à leurs descendants jusqu'au XIXe siècle. L'exercice de cette éminente tâche leur permit d'accéder à des fonctions officielles.

    Signe de leur notabilité, les Béné disposent au XVIIIe siècle, du droit de sépulture dans l'église paroissiale de Saint-Jeoire, alors réservé aux familles illustres du lieu, à l'instar des seigneurs de Saint-Jeoire et des nobles de la Fléchère (E DEPOT 241/GG 13).

    François Béné occupa les fonctions de commis au banc à sel de Saint-Jeoire et de fermier de l'abbaye de Sixt. Son héritier direct, Joseph-Marie Béné fut syndic, curial du comté de Saint-Jeoire, châtelain de La Tour et également fermier de l'abbaye de Sixt. Son fils, Pierre-François, fut maire de 1801 à 1814. Il revient peut-être au frère de ce dernier, François-Joseph Béné († vers 1798), d'avoir détenu la plus haute dignité administrative en étant intendant au bureau des Affaires internes à Turin.

    Tout en jouant un rôle actif dans la vie administrative de la province du Faucigny, la famille Béné offrit aussi à l'Église de nombreux membres. François Béné fut ainsi curé de Saint-André, et ses neveux, prénommés Joseph-Marie et Claude-Noël, respectivement curés de Fillinges et de Mégevette.

    L'armée put aussi compter parmi ses officiers un membre de la famille Béné. Georges Béné, fils de Joseph-Marie Béné, commanda dans le très réputé Régiment de Savoie.

    Au XIXe siècle, une alliance fut nouée avec la famille Ruphy. Scipion Ruphy, célèbre avocat au sénat d'Annecy, s'unit alors avec Marie Aspasie, fille adoptive de l'officier Béné.

  • Modalités d'entrées

    Le fonds a été déposé par la commune de Saint-Jeoire en 2018.

  • Présentation du contenu

    Ce répertoire détaillé décrit le fonds d'archives des familles « Béné-Ruphy ». Présentant les caractéristiques traditionnelles d'un fonds de famille, il est pour l'essentiel composé de titres personnels, de documents domaniaux et de procédures.

    Les membres de la famille Béné ayant occupé des fonctions officielles à Saint-Jeoire et dans les environs, il n'est pas étonnant que le fonds soit constitué en outre de papiers de fonction. Parmi ceux-ci, les minutes des notaires Béné, archives publiques, ont fait l'objet d'un versement aux Archives départementales en 1988 et couvrent une période remarquable allant de 1524 à 1659 (2 E 9175-9206).

    Ce fonds retrace le parcours pluriséculaire d'une famille qui contribua à la vie institutionnelle, religieuse, économique, sociale et familiale de l'ancienne province du Faucigny. L'intérêt de ce fonds dépasse le strict périmètre de la famille Béné et de son berceau de Saint-Jeoire.

  • Tris et éliminations

    Le fonds n'a fait l'objet d'aucun tri et élimination.

  • Mode de classement

    Le plan de classement reflète la composition et l'ordonnancement du fonds lors de sa collecte. La structure originelle du fonds n'ayant pas été retrouvée et ne pouvant être reconstituée, il s'est avéré opportun d'adopter le plan de classement prescrit par la circulaire AD 54-16 du 29 juin 1954, repris et complété par le Manuel d'archivistique de 1970, mais en raison de la nature des documents, il a fallu y apporter quelques adaptations.

    Le présent instrument de recherche s'organise ainsi en quatre parties. La première partie regroupe les titres personnels des membres de la famille Béné. La seconde partie réunit les archives personnelles des familles alliées. La troisième partie rassemble les documents sans lien apparent avec les deux premiers ensembles. Enfin, la bibliothèque constituée par les membres Béné clôture cet inventaire.

    Au sein de chaque famille, les documents ont été classés par génération, puis par individu. Les épouses « Béné » sont rattachées à leur mari, même si une affaire est traitée après le décès du conjoint. Par ailleurs, les papiers dont l'identité du producteur n'a pu être déterminée avec certitude sont reportés dans la rubrique « Membres ou individus non identifiés ».

    Eu égard à la faible volumétrie des documents, et à la répartition géographique limitée des biens autour de Saint-Jeoire, nous avons pris le parti de rattacher les archives domaniales à l'individu auquel elles se rapportent.

    Le classement des papiers de fonction suit les principales étapes de la carrière de l'individu, selon un ordre chronologique. Ces papiers ont été rassemblés avec les archives personnelles de l'individu auquel ils se réfèrent mais clairement distingués de celles-ci. Le maintien des papiers provenant de l'exercice des fonctions officielles occupées par les membres de la famille Béné se justifie par le souci d'éviter le morcellement du fonds et de conserver l'unité intellectuelle et historique du fonds. En conséquence, il conviendra aux chercheurs de se reporter aux archives communales de Saint-Jeoire, cotées en E DEPOT 241, ceci afin de documenter le plus exhaustivement possible l'action publique des Béné dans l'administration locale.

    Enfin, un minutier attribué à Guillaume Dussaix, notaire à Saint-Jeoire entre 1582-1592, a également été recoté en 2 E 19561.

  • Modalités de reproductions

    La réutilisation d'archives exige que les informations ne soient pas altérées, que leur sens ne soit pas dénaturé et que leurs sources soient mentionnées. En vertu du Code la propriété intellectuelle, la reproduction ou représentation d'une œuvre de l'esprit est autorisée sous réserve d'en indiquer clairement le nom de l'auteur. Si sur le document réutilisé figure une personne identifiable, il convient d'obtenir son autorisation avant toute diffusion. Cette obligation disparait avec le décès de la personne concernée.

  • Langue et écriture des documents
    Latin et français.
  • Instruments de recherche

    Lien vers la version pdf du répertoire et des annexes.

  • Sources complémentaires internes

    Archives publiques

    Archives antérieures à 1792

    Série H : clergé régulier

    Sous-série 4 H : abbaye de Sixt (milieu XIIe siècle-1875)

    Le fonds étant entièrement numérisé, les images des articles suivants sont librement consultables sur le site internet des Archives départementales.

    4 H 81 : cession par François-Marie fils de feu Pierre-François Cherdon, notaire royal, natif et habitant du bourg de Saint-Jeoire en qualité d'héritier de demoiselle Marie-Françoise Béné par acte du 2 février 1787 en faveur des prieur et chanoines de l'abbaye de Sixt (23 septembre 1791).

    4 H 88 : quittance des lods par Béné, notaire et ancien fermier de l'abbaye, aux chanoines pour les biens qu'ils ont vendus à Michel Ruin le 22 avril (23 avril 1691).

    4 H 242 : admodiation par François Béné, notaire de Saint-Jeoire, fermier des revenus de l'abbaye de Sixt à Michel Ruin et à Joseph Bosson (17 mai 1690-28 décembre 1691).

    4 H 249 : sous-accensement par Claude-Louis, fils de feu François Estivent, prieur et procureur des chanoines, natif d'Annecy, à Joseph-Marie Béné, notaire collégié, natif et habitant de Saint-Jeoire, pour le fief de Bonnatraix et la cure et ce qui dépend de l'abbaye rière la paroisse de La Tour, Saint-Jean-de-Tholome, Viuz-en-Sallaz, Peillonnex (29 juin 1751).

    Archives déposées par les communes

    E DEPOT 241 : archives communales de Saint-Jeoire

    Archives privées

    Sous-série 1 J : fonds d'archives privées sur les châteaux, familles ou personnalités du département

    1 J 280 : constitution de rente des familles Béné de Magland et Lydret d'Arâches (16 septembre 1771).

    1 J 1130 : testament d'honorable Claude Béné, du village de Sounaz à Saint-Jeoire-en-Faucigny (31 juillet 1684).

    1 J 1773 : conventions entre Marie-Anne Danthon, veuve de Claude-Joseph de La Fléchère et Ne Joseph-Marie de La Faverge de Cormand d'une part, et Joseph-Marie Bené d'autre part (31 décembre 1734).

    1 J 2207 : registre de reconnaissances concernant Bene, Chamot, Chevrier, Danthon, Foulat, Georges, Girod, Larpin, [Laura], Mugnal, Nycouz, Pacthod, Panisset, Pepin, Pollier, Rophillie, tous habitants de Saint-Jeoire [XVIIe siècle].

    1 J 2821 : M. Delaflachère, de Chambéry : lettre de vœux à M. Béné, notaire à Bonneville (1825).

    1 J 3192 : Famille Béné, de Saint-Jeoire : livret militaire de Théophile Béné, lettre de la Croix-Rouge française sur les circonstances du décès d'Édouard Béné à l'hôpital temporaire de Sarreguemines, diplôme de "mort pour la patrie" d'Édouard Béné, historique du 360e régiment d'infanterie publié dans les années 1920, livret d'allocations d'ascendants de militaires en faveur de Mme veuve Béné (1914-1931).

    1 J 3237 : obligation pour Jean Foncet contre Aimé Carrier et Pierre Béné (7 mai 1696).

    1 J 3244 : Clauda Guon, de Marignier : obligation pour Pierre Bené, de Saint-Jeoire (3 janvier et 21 novembre 1646).

    1 J 3246 : Humbert Louys, de Cormand (Saint-Jeoire) : obligation en faveur de Pierre Béné (3 septembre 1640).

    Sous-série 11 J : fonds d'archives de la famille de Garbillon-Despine

    11 J 95 : papiers d'Antoine Garbillon, actions en justice et procédures (an XIII-1812).

    Sous-série 43 J : fonds d'archives de la famille de Gerbais de Sonnaz d'Habères

    43 J 802 : correspondants divers : Me Bené, notaire à Saint-Jeoire (1819-1824).

    43 J 1897 : Pierre Favre-Déré, fils de Pierre. Transaction avec Me Jacques Béné, de Bonnevaux, notaire, et acquis (1679-1693).

    L'action de la famille Béné à Saint-Jeoire pourra être également reconstituée à partir du fonds seigneurial de Saint-Jeoire (234 J, en cours de classement).

    Archives des notaires

    2 E 9175 : minutier de Me Béné, notaire à Saint-Jeoire (1524).

    2 E 9176-9206 : minutiers de Me Béné, notaire à Saint-Jeoire (1618-1658).

    Il faut probablement attribuer ces minutiers à Me Nicolas Béné, frère Jean Béné (voir ci-dessous).

    2 E 9207-9226 : minutiers de Me Jean Béné (1661-1687).

    2 E 9227-9270 : minutiers de Me François Béné (1682-1737).

    2 E 13405-13407, 18733-18740 : minutiers de Me Joseph-Marie Béné (1736-1769).

    2 E 7940, 13460-13468 : minutiers de Me Pierre-François Béné (1774-1823).

  • Sources complémentaires externes

    Archives communales de Saint-Jeoire

    Répertoire consultable sous la référence IR 527.

    Archives communales de La Tour

    Répertoire du Centre de gestion disponible en salle de lecture des Archives départementales.

    Archives communales de Mieussy

    Aucun répertoire normalisé

  • Bibliographie

    Les cotes entre crochets renvoient aux ouvrages conservés dans la bibliothèque des Archives départementales de la Haute-Savoie. L'histoire de la famille Béné n'ayant guère éveillé la curiosité des historiens ou des érudits locaux, reste à écrire. On s'orientera vers les références suivantes.

    BAUD, Henri et MARIOTTE, Jean-Yves. Histoire des communes savoyardes, tome II Le Faucigny, Edition Horvath, 1980 [US 257].

    BENE, Georges, Saint-Jeoire en Faucigny. Un village de Haute-Savoie de son origine à nos jours, Saint-Jeoire, Ville de Saint-Jeoire, 2001 [BIB 5762].

  • Mention conseillée

    Pour chaque référence aux archives dans le cadre d'une publication, citer le lieu de conservation ainsi que la cote précise de chaque document consulté de la manière suivante : Arch. dép. Haute-Savoie, 230 J + numéro d'article.

Documents
230 J - Fonds des familles Béné-Ruphy (1449-1887)
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Pour aller plus loin

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