Le modeste fonds de la loge "L'Allobrogie à l'Orient d'Annecy" a été déposé aux Archives de la Haute-Savoie en 1941, après séquestre, conformément aux dispositions des décrets des 13 et 19 août 1940 portant interdiction et dissolution des sociétés secrètes, notamment la Grande Loge et le Grand Orient de France. Les dispositions réglementaires pour l'application de ces textes en ce qui concerne le versement des papiers des associations dissoutes avaient été prises par la circulaire de la direction des Archives de France du 15 novembre 1940.

La loge L'Allobrogie, héritière des anciennes loges maçonniques d'Annecy : Saint-Jean Triple Équerre (1767), La Triple Unité (1769, devenue La Franche Amitié en 1804), Les Vrais Amis (1802), qui toutes avaient disparu en 1816, fut fondée en 1860, à l'instigation de Paul-Martin Baumberger, chimiste américain attaché à la Manufacture d'Annecy et Pont.

Rattachée à la Grande Loge de France sous le n° 157 et officiellement installée le 21 janvier 1861, elle connut une période de grande activité jusqu'en 1875. Elle fut « mise en sommeil » à cette date, puis réapparut en 1885. Dix ans plus tard (juillet 1895), elle s'affilia au Grand Orient de France. Elle fêta son cinquantenaire en 1911 (cf. 12 J 10) et paraît être restée assez prospère jusqu'à sa dissolution par mesure d'autorité en 1940.

Dépôt, après séquestre en 1941.

Les documents déposés ne concernent que la première période de l'association : 1860-1870 (exceptionnellement 1874). Ils permettent de mieux connaître les relations qui ont uni les notables annéciens à cette époque : les avocats Louis Chaumontel et Alfred Bianco, l'architecte Auguste Mangé, le peintre Paul Cabaud, l'avoué Jules Buttin, le publiciste Jules Philippe, qui fut député et préfet de la Haute-Savoie, le docteur Duparc, etc.

Il s'y ajoute un certain nombre d'ouvrages d'étude ou de polémique (pro- ou anti-maçonnique), provenant de la bibliothèque de la loge, mais qui ne paraissent être que des éléments dispersés et d'un intérêt relatif, à l'exception de quelques titres.

Une distinction a été faite entre les manuscrits et les imprimés.

La réutilisation d'archives exige que les informations ne soient pas altérées, que leur sens ne soit pas dénaturé et que leurs sources soient mentionnées. En vertu du Code de la propriété intellectuelle, la reproduction ou représentation d'une œuvre de l'esprit est autorisée sous réserve d'en indiquer clairement le nom de l'auteur. Si sur le document réutilisé figure une personne identifiable, il convient d'obtenir son autorisation avant toute diffusion. Cette obligation disparait avec le décès de la personne concernée.

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Autres loges maçonniques

Documents isolés

1 J 482 Grand-Orient savoisien à Annecy : certificat vierge de bonne conduite. XIXe siècle

1 J 573 Organisation par Le Chessel d'une loge maçonnique au sein du régiment de la Reine-infanterie, auquel il appartient. XIXe siècle

1 J 2412 Photographie et empreinte du sceau (XIXe siècle ?) d'une loge maçonnique "de la bienfaisance" de Thonon-les-Bains. Sans date

178 J Fonds Rouge-Ballaloud

178 J 18 Francs-maçons, création de la loge de la Rose des Sept Monts : règlement, comptes rendus des assemblées, questionnaires, correspondance. 1785-1792

178 J 144 Matrice de sceau de la loge de la Rose des Sept Monts. [1791]

Les cotes entre crochets sont celles des Archives départementales de la Haute-Savoie.

BERNARD, Pierre. Les commencements de la franc-maçonnerie en Savoie. Chambéry : Impr. réunies, 1942. [Bib 1954]

COMBES, André. « La franc-maçonnerie en Haute-Savoie et la loge L'Allobrogie à Annecy (1939-1944) » in Échos saléviens, 2014, n° 21, pp. 191-198. [PER 1486]

MARÉCHAL, Romain. « La Franc-maçonnerie dans les pays de Savoie, 1856-1944 » in Mémoires et Documents de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, 2008, tome CXI, pp. 7-231. [PER 1394]

TISSOT, Joseph-Marie. La franc-maçonnerie en Haute-Savoie : documents pour servir à l'histoire d'une société secrète dans ce département / par un contemporain [Abbé Joseph-Marie Tissot]. Annecy : V. Roche, 1913. [Bib 1545]

Pour chaque référence aux archives dans le cadre d'une publication, il est recommandé de citer le lieu de conservation ainsi que la cote précise de chaque document consulté de la manière suivante : Arch. dép. Haute-Savoie, 12 J + numéro d'article.