Notice descriptive

  • 235 J - Fonds Tramier-Deleuze (1886-[1975])

235 J 1-4 - René Tramier - 1909-1947

Présentation du producteur :

René Émile Victor Tramier est né à Besançon le 22 janvier 1894. Il était fils de Paul Victor et de Virginie Arnaud. Son père, originaire du Vaucluse, était adjudant au 159e régiment de ligne à sa naissance ainsi que lors de celle de sa sœur Denise en 1896. Il est ensuite receveur des postes à Saint-Vallier (Saône-et-Loire) vers 1906/1911.

René Tramier devance l'appel et s'engage dès 1912 à Dijon au 48e RAC (régiment d'artillerie de campagne). C'est dans ce régiment qu'il combat pendant la Première Guerre mondiale, obtenant trois citations. En février 1919, il est affecté au 32e RA puis détaché à l'école d'application de l'artillerie (EAA) de Fontainebleau comme instructeur entre octobre 1923 et octobre 1926. Il est ensuite affecté au 19e RAD à Nîmes où il demeure jusqu'en mars 1936, époque où il passe au 93e RA à Varces (Isère).

Au cours de l'année 1939, il est chargé de cours pratiques d'artillerie au camp de Mailly (Aube), puis il prend le commandement d'un régiment d'artillerie lourde au printemps 1940 jusqu'à l'armistice. C'est pendant les combats du mois de juin qu'il obtient une citation et la Croix de guerre.

Après l'armistice, il semble avoir été affecté à l'état major à Brive-la-Gaillarde puis au 24e RA à Tarbes. Il aurait ensuite bénéficié de plusieurs permissions renouvelables successives avant d'être placé en congé d'armistice en mars 1943.

Alors qu'il vient d'être promu au grade de colonel fin septembre 1943, il est rappelé à l'activité au poste de commandant de la subdivision militaire d'Annecy, dont les bureaux se trouvent rue de l'Intendance. Il a pour adjoint le commandant Pierre Rolandey, résistant actif de l'Armée secrète, dont il couvre les activités.

C'est à ce poste qu'ils sont tous les deux arrêtés une première fois par les autorités allemandes qui investissent le bâtiment le 28 janvier 1944, en même temps que 5 autres personnes (trois plantons, un téléphoniste et un bibliothécaire selon un rapport de la Préfecture). Relâchés puis convoqués par la Gestapo le 7 février, Tramier et Rolandey sont alors envoyés à Lyon et internés au fort Montluc. Il sont ensuite transférés à la prison de Fresnes (alors département de la Seine). Ils sont finalement déportés en Allemagne le 15 août 1944, sans doute le dernier convoi puisque les chars du général Leclerc sont arrivés à Fresnes le 24 août suivant. Transportés jusqu'au camp de Buchenwald et affectés à Ellrich, aucun des deux hommes n'a survécu. Il semble que le colonel Tramier soit décédé de dysenterie le 7 janvier 1945 à Ellrich. Pierre Rolandey serait mort début mars.

René Tramier s'était marié en 1921 et avait eu une fille, Monique, en 1923. Divorcé quelques années plus tard, il a rencontré Henriette Deleuze sans doute à Nîmes lorsqu'il s'y trouvait en garnison. Ils ont ensuite vécu ensemble à Grenoble, se faisant passer pour frère et sœur par convenance.

Bibliographie :

Base documentaire artillerie "Bas'art" , article en ligne sur René Tramier sous ce lien http://basart.artillerie.asso.fr/article.php3?id_article=443


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