Notice descriptive

  • 161 J - Fonds de la maison forte de Maugny (1367-1943)
    • Famille Nicod de Maugny
      • 9e génération

Charles Albert (1839-1918) -

Présentation du producteur :

Fils du général Clément de Maugny, Charles Albert Antoine Marie, né le 3 janvier 1839 à Chambéry, a été baptisé le 10 mars avec pour parrain et marraine le roi Charles-Albert de Piémont-Sardaigne et la reine Marie-Thérèse. Il a été pensionnaire chez les frères des Écoles chrétiennes à la Motte-Servolex.

Entré en 1852 à l'académie militaire royale de Turin, il en sort en 1857 pour être affecté au régiment de chevau-légers d'Aoste. Il participe à la campagne franco-piémontaise contre l'Autriche en 1859. Lors de l'annexion de la Savoie en 1860, il opte pour la France. Il est nommé lieutenant au 4e régiment de chasseurs de France puis passe la même année au régiment de lanciers de la Garde impériale. Il mène une vie dispendieuse à Paris, menaçant de ruiner sa mère qui obtient sa mutation au 3e régiment de hussards en Algérie. Cependant il accumule les dettes lors de ses permissions à Paris au point que sa mère tente d'obtenir de la princesse Napoléon son envoi au Mexique au printemps 1864. Il reste cependant en Algérie où il prend part aux combats lors de l'insurrection qui éclate la même année.

Il quitte officiellement l'armée en janvier 1866, suite à son mariage avec une aristocrate originaire de l'empire russe, de 6 ans son aînée, Honorine Komar dont il a deux enfants. Après quelque temps passé sur les terres de son épouse en Lituanie et Podolie à tenter de régler des affaires de famille, il rentre à Paris. Il se tourne à partir de 1867 vers la diplomatie. Envoyé en Perse par le ministère des Affaires étrangères comme chargé d'affaires, il y séjourne près de deux ans. À partir de 1873, il se consacre désormais au journalisme, fournissant des articles, en particulier de politique étrangère, à de nombreux quotidiens dont le Figaro et le Gaulois, sous son nom ou sous divers pseudonymes.

Il se lance parallèlement dans des affaires financières et commerciales avec plus ou moins de bonheur. Sa correspondance le montre membre de plusieurs conseils d'administration de sociétés aux activités très diverses (Société de location de force motrice de Boulogne, Société anonyme des eaux minérales de Thonon-les-Bains, Société franco-persane, Société minière de Cropino etc.).

Très introduit dans de nombreux milieux parisiens, aristocratiques, diplomatiques, littéraires ou d'affaires, membre du Jockey-Club, il a écrit plusieurs ouvrages sur la société parisienne mondaine et demi-mondaine, dont certains sous le pseudonyme de Zed, puis publié ses mémoires vers 1909. Il vit séparé de son épouse retirée en Russie depuis le début des années 1890. La fin de sa vie est marquée par de graves difficultés financières. Il décède le 5 juin 1918 à Paris, à l'asile de la Providence.


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