Notice descriptive

  • 161 J - Fonds de la maison forte de Maugny (1367-1943)
    • Famille Nicod de Maugny
      • 10e génération

Clément (1873-1944) -

Présentation du producteur :

Fils de Charles-Albert de Maugny et Honorine Komar, Joseph Marie Clément est né à Saint-Petersbourg. Son enfance et sa jeunesse se partagent entre la Haute-Savoie (Maugny, Thonon-les-Bains, Lauzenette), Paris, Nice et quelques séjours en Europe de l'est dans sa famille maternelle. Il fréquente plusieurs collèges dont celui de Saint-François-de-Sales à Thonon-les-Bains vers 1884-1885, puis celui de Chambéry vers 1885-1887 ou encore l'école Sainte-Anne à Saint-Ouen près de Paris en 1891 qu'il quitte pour s'engager dans l'armée, les études l'attirant peu. Il passe plusieurs années en garnison en Algérie. Rentré fin 1897, il retourne à la vie civile. Son père multiplie les démarches auprès de ses relations pour lui trouver un emploi dans un ministère, notamment de la Guerre, des Colonies ou des Affaires étrangères mais l'absence de diplôme de Clément compromet les tentatives. Clément partage son temps entre Paris et le Chablais. Il fréquente de nombreux salons parisiens, où il se lie notamment d'amitié avec Marcel Proust, ainsi que des lieux de villégiature dans l'espoir de trouver une épouse bien dotée.

Il épouse à Nice en 1902 Rita Busse, union restée sans postérité. Le couple s'installe dans la maison forte de Maugny où il résidera souvent, s'investissant dans la vie locale, Croix-Rouge de Thonon-les-Bains, fonctions municipales à Draillant, académie chablaisienne... Clément est mobilisé dès le début de la Première Guerre mondiale et ne sera libéré qu'en 1919 tandis que son épouse s'engage activement comme infirmière de la Croix-Rouge durant tout le conflit.

La situation financière du couple est précaire après-guerre, suite à la disparition quasi totale des biens et placements d'Honorine Komar et de Rita, en Allemagne, Pologne et Russie. Clément, à défaut de trouver un emploi, se consacre à l'écriture d'une biographie de son grand-père le général de Maugny, Un héritage vers 1930 lui apporte une certaine aisance qui lui permet d'effectuer des travaux d'embellissement à Maugny et de posséder une propriété à Cannes, la villa Polonia. Il fréquente le salon de la duchesse de Vendôme au château de Tourronde où il remplit le rôle de chambellan d'honneur. Il mène une vie assez retirée après la mort de sa femme en 1937. Chef communal de la Légion des combattants pendant la Seconde Guerre mondiale, il est abattu en janvier 1944 à Draillant par un groupe de partisans. Il a été le dernier comte de Maugny.

Sources complémentaires :

3 U 4/706 : tribunal de 1re instance de Thonon-les-Bains, délits en rapport avec l'Occupation, meurtre de Clément de Maugny, janvier-février 1944.

Numérisation de complément, accessible en ligne sur le site des Archives départementales :

1 NUM 22 : photographies provenant d'albums de Clément et Rita de Maugny.

1 NUM 23 : photographies réalisées en Algérie entre 1893-1897 au 2e régiment de chasseurs d'Afrique.

Bibliographie :

Presse :

PER 408 : L'Écho de Savoie du 29/05/1937, nécrologie de Rita Busse ; du 25/02/1944, nécrologie de Clément de Maugny.

PER 552 : L'Écho du Léman du 29/05/1937, nécorlogie de Rita Busse ; 11/03/1944, nécrologie de Clément de Maugny.


Pour aller plus loin

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